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raconter pour se libérer

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  • Raconter pour me libérer de mes fantômes, de ma culpabilité, de ma honte, de mes peurs..... Avouer l'abandon, l'inceste, le suicide, la drogue, l'alcool, le cancer, la mort... Ecrire pour trouver ma place dans une vie qui ne me semble pas mienne.
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13 mai 2009

L'abandon de mon père

Mon histoire commence par l'abandon de mon père.

Ma mère a rencontré mon père alors que celui-ci était militaire. Tête brûlée, il faisait le mur pour la retrouver. Toujours ce besoin de se sentir admiré, envié, il avait une voiture américaine. En ce temps-là, elles étaient rares et ne passaient pas inaperçues. C'était tout ce qu'il lui fallait ! Alors il proposait des tours de ville dans l'auto contre quelques pièces de monnaie. Ca fonctionnait, ça lui permettait de pouvoir mettre de l'essence dans la voiture et d'aller promener ma mère. Elle l'admirait et lui se pavanait. Malgrè le désaccord de mon grand-père, ils se marient. Mes grand-parents paient. Ils emménagent dans un appartement, mes grand-parents paient. Très vite, ma mère est enceinte. Mon père part au Congo. Quand il rentre, il arrête l'armée. Alors, va s'enchainer des petits boulots qui vont le faire rentrer de plus en plus tard. Pour les imprévus, mes grand-parents paient. Je suis née pendant qu'il était au Congo ou quand il est revenu, je ne sais pas. Personne ne me l'a dit, personne ne s'en souvient !

Mon père rentrait le soir tard, et ma mère l'attendait pour lui réchauffer son plat. Elle l'attendait, assise à la cuisine. Jamais elle ne lui a fait de reproche pour son retard, non, elle l'attendait. Trop naîve pour penser qu'il puisse être ailleurs qu'au travail. Et puis, un jour, il lui a dit qu'il sortait pour aller acheter un paquet de cigarette. Il lui faudra dix-sept ans pour trouver un bureau de tabac et revenir ! J'avais quelques mois, je ne sais pas exactement. Personne ne me l'a dit, personne ne s'en souvient !  Toutes les factures et surtout, toutes les dettes : mes grand-parents ont payés. Sans nouvelle, sans travail, sans revenu, nous sommes allées, ma mère et moi, vivre chez mes grand-parents.

Les trois années qui ont suivies ont été merveilleuses, j'étais entourée de personnes qui m'aimaient et qui me le témoignaient tous les jours.

jusqu'au jour ou ma mère rencontre.....

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13 mai 2009

pourquoi écrire ?

Pourquoi écrire ? et bien parce que beaucoup de gens pensent qu'écrire aide à soigner les bobos du coeur. Et... je crois que ça aide. Je suis persuadée que mettre des mots sur des maux, raconter sans pudeur, sans honte, m'apportera ce soutien. En tout cas, je me dis que si ça ne me fait pas de bien, ça ne me fera pas de mal.

Dire ce que je n'ai jamais dit..... dire comme je le pense.....comme je le ressent..... sans chercher à dissimuler ou à enjoliver des détails.....

J'ai vu des psychologues, des psychiatres, un hypnotiseur mais je n'ai jamais écrit. La thérapie m'a beaucoup aidée, du moins la dernière que j'ai faite. C'était en 2001, j'avais trente six ans. Mon seul regret a été de ne pas avoir rencontré cette psychiatre plus tôt. J'ai eu, au bout d'un an de visite tous les quinzes jours, l'impression de renaître. Les autres professionnels ne m'ont jamais apporté ce qu'elle m'a amené. A la deuxième ou troisième séances, parce que je n'éprouvais rien, j'arrêtais les consultations. Il est absolument indispensable qu'il y ait quelque chose entre le psy et son patient. Sinon, il ne faut surtout pas hésiter à changer de médecin. Quand je suis allée voir l'hypnotiseur, j'étais persuadée qu'il allait me faire dire tout ce qui était caché au fin fond de moi. Je n'ai jamais réussi....il n'a jamais pu m'hypnotiser. Les trois fois, j'ai fondu en larmes. Je n'arrivais pas à faire le vide, à imaginer ce qu'il disait. J'étais sensée m'imaginer sur une plage, le bruit de l'eau, le sable fin.....je l'imaginais en train de se masturber en me regardant ! J'avais peur qu'il me saute dessus, je ne supportais pas d'avoir les yeux fermés. La dernière séance, mes larmes se sont mises à couler sans que je puisse les retenir et j'ai ensuite sanglotée de tout mon corps. J'ai réglé et je me suis enfuie pour ne plus jamais y revenir. J'avais vingt cinq ans, à peu près. C'était le dernier que je voyais, je l'avais décidé. Persuadée que ça ne servait à rien, que je ne trouverai pas le "bon" psy.....

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